Récit d'une rencontre avec ...
Après le dîner, je décide d'aller m'aérer l'esprit après deux journées éprouvantes psychologiquement.
J'annonce à mon épouse que j'allais essayer de faire quelques photos et me voilà parti en destination du "parc" du château de Kolbsheim.
Arrivé sur place, j'ai un petit coup blues et rien ne m’intéresse. Je sors mon appareil, mais sans aucune conviction et assis sur l'arrière de ma voiture je le tripote. Rien de tel pour s'occuper que de rentrer dans "son menu" pour y découvrir une multitude d'options, mais je n'y trouve vraiment aucun intérêt. J'essaye un truc, puis un autre sans réellement savoir ce que fais. Quelques clichés du ciel, de la lisière du bois en face de moi, enfin vraiment du n'importe quoi !
Après avoir traîné à ne rien faire, je remballe mon appareil et le trépied et décide de rentrer.
A peine avoir fait quelques centaines de mètres, sur ma gauche et au loin près de peupliers couchés par un orage, une tache brune non identifiée attire mon œil et ceci même alors qu'il y de nombreuses branches qui commencent à prendre la même couleur.
Je m'arrête, sort de la voiture en laissant la portière grande ouverte, je déballe à nouveau mon Nikon, vite le trépied, et me voilà dans tous mes états. Je fais une quarantaine de mètre quand je m'aperçois que j'ai oublié mon déclencheur filaire dans la sacoche. Je pose le trépied et retourne récupérer l'objet oublié. De retour, je découvre avec plaisir qu'il s'agit bien d'un chevreuil et mon moral n'en fait que saut, alors que la distance est trop éloignée pour faire quelques clichés.
Le chevreuil quant à lui broute paisiblement, et j'en profite pour m'avancer vers lui dans un milieu ouvert. Petit à petit, j'arrive à la clôture de ce parc à bovin et là, il n’est plus possible d'avancer!
Mes gestes sont au ralenti pour poser mon trépied et je commence à mitrailler, mon appareil crépite sans que cela ne dérange le chevreuil, et qui à ma grande surprise n'est pas tout seul. En effet derrière à une dizaine de mètres derrière lui une autre tache de la même couleur se déplace la tête dans les herbes.
Quelques orties ne me permettent pas identifier le sexe des deux chevreuils.
L'imagination débordante, me dit que c'est peut-être une chevrette avec un chevrillard, ou un brocard et une chevrette de l'année dernière, enfin des combinaisons de toutes sortes.
Alors que je suis toujours debout et loin de tout écran végétal, les animaux avancent vers ma direction.
Et clic et encore clic, s'est en effet un brocard, de quel âge, j'en sais rien! Il continue à brouter par ci et par là, suivi d'une chevrette. Tout s'accélère, y compris le coucher du soleil, qui est déjà loin derrière le bois voisin. La luminosité commence à être limite, mais les animaux m'ignorent encore !
J'en profite pour faire encore quelques clichés, même qu'une grande partie finira à la poubelle.
Maintenant il ne faut surtout plus bouger, car le brocard est à 50 mètres de moi, il faut juste espérer que le déclenchement de l'appareil ne le fera pas fuir.
Et merde, au vu de la distance mon trépied est trop haut, tant pis je ne peux plus rien faire, car les chevreuils continuent d'avancer. Il faudra que je fasse avec!
Et voilà je suis repéré, le brocard debout me regarde et la chevrette va vite en faire de même.
Je sais qu'il ne restera que quelques secondes pour essayer de faire un ou plusieurs clichés corrects. Je clique encore et encore, et voilà un premier bond puis un autre et les deux animaux s'éloignent majestueusement et pénètrent dans le bois!
Pour ma part je suis ravi de cette rencontre, même si je ne sais même plus s'il y avait encore des chants d'oiseaux ou pas.
En rentrant je me suis empressé à visionner mes prises de vues et d'en faire un tri. Le résultat est moyen, mais je vais m’en contenter au vu des conditions de luminosités.
En conclusion, c'était une belle soirée qui m'a tout simplement permise de retrouver le moral.
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