Le pic noir

Publié le par Claude

Le pic noir
Mise à jour le 07/12/2015

C'est le plus grand pic (46 cm). Aisément reconnaissable par sa couleur entièrement noire, avec une calotte rouge vif s'étendant du front jusqu'à l'arrière de la nuque chez le mâle, la femelle pour sa part présentant seulement une tache rouge à l'arrière de la calotte.
La langue des pics est effilée, très longue, visqueuse et pourvue de nombreux corpuscules de tact, dont l'extrémité petite, plate et pointue, est ornée de petits crochets. Elle peut être projetée loin en avant. Leurs tarses sont courts et les doigts pourvus d'ongles solides et recourbés. Deux sont dirigés en avant et deux en arrière, ils leur permettent de grimper facilement aux arbres tout en prenant appui sur les plumes de la queue, excessivement robustes.

Chant : Chant mélodieux composé d'une phrase ascendante d'une durée de 3 à 6 secondes qui va en accélérant. kouic ouic ouic ouic . Tambourinage le plus long de tous les pics (1,5 à 3,5 sec.), avec une cadence de 20 coups par seconde. 

Habitat : Il fréquente les espaces arborés nécessaires à son alimentation et à son mode de nidification. On le retrouve donc dans la taïga, les bois de toutes tailles, les forêts que ce soit en plaine ou en altitude. Il affectionne indifféremment les grands massifs de conifères ou de feuillus, pourvu qu'ils possèdent de grands arbres espacés. Il s'accommode de toutes les essences (hêtres, sapins, mélèzes, pins). 

Distribution : Son aire géographique est exclusivement eurasienne : Europe entière, Sibérie, nord de l'Asie jusqu'au Japon inclus. 

Comportements : Le pic noir adopte des mœurs diurnes. C'est un sédentaire. Dès leur envol, les jeunes se dispersent et s'installent à plusieurs dizaines de kilomètres de leur lieu de naissance, et parfois plus. Le pic noir pousse des cris puissants et son tambourinage constitué par la percussion avec le bec de branches ou de troncs secs peut être audible à près d'un kilomètre. Une fois abandonnés, lesanciens trous de pics sont occupés par des chouettes de Tengmalm, des mésanges, des sittelles mais aussi par des rongeurs, des martres et même par des abeilles et des guêpes. Le pic noir est un grimpeur averti, s'agrippant à l'écorce des arbres à l'aide de ses ongles pointus. Constamment en mouvement, il passe sans relâche d'un arbre à l'autre en criant. Il vole avec puissance, fonçant entre les arbres d'un vol irrégulier et légèrement ondulant. 
C'est un oiseau qui excelle dans l'art de grimper. Les pics accomplissent leurs ascensions en enfonçant leurs ongles recourbés dans l'écorce des arbres puis prenant appui sur leur queue, effectuent de petits sauts. 

Vol : Contrairement à ses cousins, le vol du pic noir est rectiligne et rappelle un peu celui de geai des chênes. 

Nidification : Solitaires le reste de l'année, les pics noirs commencent à parader en janvier. Ils s'attirent mutuellement par des cris de contact doux, mais aussi en donnant une série très rapide de coups de bec sur le tronc sec, produisant ainsi un tambourinage très sonore. Lorsque la rencontre a eu lieu, le couple parade de concert, balançant la tête et décrivant des cercles, le bec à l'unisson. Finalement, le mâle conduit la femelle jusqu'au site qu'il a choisi pour nicher. Le nid est creusé dans le tronc d'un arbre sain ou malade. Il s'agit en général d'une grande ouverture ovale, pratiquée à une hauteur variant entre 4 et 15 mètres, ce qui met les petits à l'abri des prédateurs terrestres. Le mâle est monogame. La ponte de 3 à 5 œufs a lieu en avril. L'incubation dure de 12 à 14 jours. L'envol est précoce et peut se produire dès le vingt-septième jour. 

Régime : Il est à la fois végétarien et insectivore. Il se nourrit principalement de fourmis et d'insectes xylophages qu'il prélève en effectuant des perforations dans l'écorce grâce à son bec acéré. Dans certaines régions, son régime alimentaire comporte près de 99% de fourmis. Ailleurs, les larves de coléoptères sont consommées en grand nombre, de même que les chenilles de papillons et les asticots de mouches. Ses sites de nourrissage privilégiés sont les arbres morts ou dépérissant, les souches gisant à terre sur un lit de feuilles mortes. En hiver, ce grand myrmécophage effectue des prélèvements importants dans les fourmilières mais il extirpe également parfois de leur ruche les abeilles en hibernation. A l'occasion, il mange des fruits, des baies et même des œufs d'autres oiseaux. Il mange aussi des oisillons. 

Protection / Menaces : Menacé notamment par la disparition des habitats, la diminution des grands massifs forestiers et la coupe des vieux arbres. La chasse illégale est aussi un problème important. 

Le pic noir avant son envol !    Photo C.FIX

Le pic noir avant son envol ! Photo C.FIX

Le revoilà perché sur un très grand tilleul mourant. 

J'ai entendu son cri aigu, mais il m'a fallu un peu de temps pour trouver l'oiseau accroché à la cime de l'arbre. 

Il est environ à 30 m de moi, et cela n'est pas évident pour avoir un cliché de qualité, mais je me lance. 

En voici un exemplaire avec cette photo qui n'a été que rognée. 

 Photo C.FIX

 

 

Publié dans Photos, Ornithologie, Oiseaux

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